Justice pour les militant·es kurdes victimes d’attentats terroristes à Paris

Justice pour les militant·es kurdes victimes d’attentats terroristes à Paris

Le 9 janvier 2013, un premier attentat terroriste frappait les Kurdes en plein cœur de Paris. Il coûtait la vie à trois militantes kurdes : Sakine Cansız, figure historique du mouvement kurde, Fidan Doğan, responsable du Centre d’Information du Kurdistan (CIK), lieu même de l’attentat, et Leyla Şaylemez, militante du mouvement de jeunesse kurde en Europe.

Presque dix ans plus tard, le 23 décembre 2022, trois autres militants kurdes étaient assassinés, encore à Paris, dans un attentat qui visait cette fois-ci le siège du CDK-F, au 16 rue d’Enghien. Parmi les victimes figurait Evîn Goyî (Emine Kara), responsable du mouvement des femmes kurdes en France et ancienne combattante contre Daesh au Rojava. Les deux autres victimes étaient Mîr Perwer, jeune chanteur kurde récemment réfugié en France, et Abdurrahman Kızıl, un habitué de l’association.

L’enquête sur le triple assassinat du 9 janvier 2013 a mis en évidence de nombreux indices — corroborés par des documents rendus publics — démontrant que l’assassin, Ömer Güney, agissait sous les ordres des services de renseignement turcs (MIT). Décédé en prison fin 2016, peu avant son procès, il n’a jamais été jugé. Les commanditaires, quant à eux, n’ont jamais été inquiétés, l’instruction étant entravée par le secret-défense opposé par les autorités françaises.

Concernant l’attentat du 23 décembre 2022, son caractère terroriste n’a toujours pas été reconnu, malgré les déclarations explicites de l’assassin, William Malet, démontrant des motivations terroristes et un ciblage délibéré de notre association, en tant que représentation du peuple kurde. À ce jour, les services de renseignement français n’ont pas été interrogés sur d’éventuels liens de l’auteur avec des services étrangers.

Treize ans après le triple féminicide de 2013, l’impunité demeure. En refusant de lever le secret-défense, la France commet un déni de justice et entretient l’impunité de crimes politiques et terroristes, encourageant leur répétition.
La France doit lever le secret-défense et faire toute la lumière sur le triple assassinat du 9 janvier 2013. La justice française doit reconnaître le caractère terroriste de l’attentat du 23 décembre 2022 afin que les commanditaires soient identifiés, jugés et condamnés.

Appel aux commémorations
Afin d’honorer la mémoire des victimes et de réaffirmer notre exigence de vérité et de justice, le CDK-F appelle à participer aux commémorations des deux attentats :

Hommage à Evîn Goyî (Emine Kara), Mîr Perwer et Abdurrahman Kızıl
📅 Mardi 23 décembre 2025
⏰ 11h00
📍16 rue d’Enghien – Paris

Hommage à Sakine Cansız, Fidan Doğan et Leyla Şaylemez
📅 Vendredi 9 janvier 2026
⏰ 12h30
📍147 rue La Fayette – Paris

Grande Marche « Vérité et Justice »
Enfin, afin d’exiger vérité et justice et de rappeler la primauté du droit, nous appelons toutes et tous à rejoindre la Grande Marche « Vérité et Justice »,
📅 Samedi 10 janvier 2026
⏰ À partir de 11h00
📍 Départ : Gare du Nord – Paris

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