Le 14 avril 2023, le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict dans l’affaire de 11 militants kurdes accusés d’appartenance au PKK. Nous sommes profondément choqués par les peines très lourdes infligées à ces militants qui ne sont rien d’autre que des défenseurs des droits humains et de la démocratie.
Nous condamnons fermement cette décision motivée par des considérations politiques et non juridiques. Les Kurdes sont un peuple pacifique qui cherche à exercer ses droits démocratiques et à lutter contre toutes les formes de discrimination et d’oppression.
Il est clair que le caractère terroriste n’est retenu que lorsqu’il s’agit de réprimer les Kurdes. Car quand il s’agit de poursuivre les crimes commis à l’encontre des Kurdes, la justice française ne retient pas la qualification terroriste, comme en témoigne le refus du parquet antiterroriste de se saisir dans l’affaire de l’attentat contre nos locaux qui a tué trois militants kurdes le 23 décembre 2022.
Nous sommes consternés par ces deux décisions qui montrent clairement que les Kurdes font face à une discrimination politique flagrante en France. Nous demandons la libération immédiate de tous les militants kurdes emprisonnés en France et dans d’autres pays européens.
Nous exhortons les autorités françaises à respecter les droits humains et les libertés fondamentales des Kurdes et à ne pas se laisser influencer par les pressions politiques. Nous demandons également aux autorités de faire toute la lumière sur l’attentat contre nos locaux et de poursuivre en justice les responsables, afin de garantir que de tels actes horribles ne se reproduisent plus jamais.
Nous appelons la communauté internationale, les organisations de défense des droits de l’homme et les médias à faire pression sur les autorités françaises pour qu’elles respectent les droits des Kurdes en France et dans le monde entier, et pour qu’elles fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger les Kurdes contre les violences et les persécutions.