Depuis le 7 décembre, une cinquantaine de militantEs kurdes ont entamé une grève de la faim dans les locaux du CDKF (Conseil démocratique kurde en France), à Paris, rejoignant les milliers de prisonnierEs kurdes en grève de la faim dans les prisons turques. Une députée du HDP (Parti démocratique des peuples), Leyla Güven, emprisonnée depuis janvier 2018, est en grève de la faim depuis déjà 30 jours.
Toutes et tous protestent contre l’isolement total dans lequel est maintenu Abdullah Öcalan, le dirigeant du PKK, qui n’a pu voir ni sa famille ni ses avocats depuis 3 ans. Ils et elles protestent aussi contre les arrestations massives et les emprisonnements d’élus du HDP, de militantEs et de toutes les personnes qui osent s’opposer au régime autoritaire du président turc Recep Tayyip Erdogan et de l’AKP.
Dans de nombreux pays d’Europe, des Kurdes ont rejoint le mouvement pour protester contre l’absence totale de sanctions européennes à l’encontre du régime turc, qui multiplie les atteintes aux droits humains en Turquie et a envahi la province syrienne à majorité kurde d’Afrin, avec l’aide de brigades djihadistes.
L’impunité du gouvernement turc doit cesser et pour cela de véritables sanctions sont indispensables.
Le NPA apporte son plein soutien aux grévistes de la faim et exige avec elles et eux :
- La libération d’Abdullah Öcalan et une solution politique négociée à la question kurde en Turquie
- La libération de tous les prisonniers politiques
- Le retrait du PKK de la liste des organisations terroristes de l’UE