Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) dénonce fermement la deuxième attaque menée en une semaine par les Loups Gris contre la veille permanente que nous tenons pacifiquement en face du Conseil de l’Europe depuis le 25 juin 2012. Depuis douze ans, des groupes de 4 à 5 personnes se relayent chaque semaine à Strasbourg pour demander la libération du leader kurde Abdullah Öcalan, une figure emblématique pour le peuple kurde.
Ces attaques répétées révèlent une volonté délibérée de l’État turc de transposer sa répression et ses menaces envers les Kurdes manifestant pacifiquement en Europe. L’intention de l’État turc est manifeste : semer le chaos autour de cette veille permanente afin de la criminaliser et pousser le ministère de l’Intérieur et la préfecture du Bas-Rhin à interdire cette manifestation légale.
Il est également important de souligner que l’État turc a orchestré une attaque similaire le 23 mars en Belgique, via les mêmes Loups Gris, contre des Kurdes, en marge des célébrations du Newroz, le nouvel an kurde. Le mode opératoire identique de ces attaques à Strasbourg et en Belgique confirme qu’il s’agit d’un plan cynique et délibéré de l’État turc pour nuire à la paix et à la prospérité en Europe, et ternir l’image des Kurdes afin de les criminaliser.
Nous avons observé que certains journaux locaux évoquent une “rixe communautaire” entre Turcs et Kurdes. Or, il est évident qu’il s’agit d’une agression délibérée planifiée par le consulat de Turquie à Strasbourg contre une veille permanente menée pacifiquement depuis 12 ans.
Nous constatons également sur l’ensemble du territoire national une recrudescence des activités illégales des Loups Gris. Par conséquent, nous demandons une protection accrue des locaux associatifs kurdes en France.
Face à ces faits, nous appelons les autorités françaises à ne pas tomber dans le jeu cynique et dangereux de l’État turc et à ne pas prendre des mesures qui contribueraient à son agenda, lequel piétine les libertés et la démocratie tant en Turquie qu’en Europe.
Nous réaffirmons notre engagement pour la paix et la justice, et nous continuerons notre veille permanente malgré ces provocations.
Paris, le 3 juin 2024