Déclaration sur les rumeurs concernant le bien-être d’Öcalan

L'équipe juridique du leader kurde Abdullah Öcalan, le cabinet d'avocats Asrın, a publié aujourd’hui une déclaration concernant les rumeurs qui ont commencé à circuler largement hier sur le bien-être d'Abdullah Öcalan. Nous partageons les préoccupations des avocats, ainsi que leur demande raisonnable et juste d'un contact immédiat avec Abdullah Öcalan et ses trois codétenus sur l’île-prison d'İmralı.

L’équipe juridique du leader kurde Abdullah Öcalan, le cabinet d’avocats Asrın, a publié aujourd’hui une déclaration concernant les rumeurs qui ont commencé à circuler largement hier sur le bien-être d’Abdullah Öcalan. Nous partageons les préoccupations des avocats, ainsi que leur demande raisonnable et juste d’un contact immédiat avec Abdullah Öcalan et ses trois codétenus sur l’île-prison d’İmralı.

Les avocats sont empêchés de consulter M. Öcalan depuis le 7 août 2019 et, depuis 1999, Öcalan n’a eu qu’une seule conversation téléphonique avec un membre de sa famille, le 27 avril 2020. Depuis lors, les avocats n’ont pu communiquer d’aucune manière avec leur client, alors que c’est le droit constitutionnel et légal de ce dernier de consulter ses avocats. Abdullah Öcalan, Ömer Hayri Konar, Hamili Yıldırım et Veysi Aktaş sont totalement isolés depuis de nombreuses années ; leur isolement n’a été rompu qu’après un mouvement de grève de la faim initié fin 2018 par l’ex-députée kurde Leyla Güven, qui était alors en prison, à laquelle se sont joints d’autres prisonniers et des personnes du monde entier. Une autre grève de la faim, entamée il y a plus de cent jours, est actuellement en cours.

La politique vengeresse de l’État turc à l’encontre d’Öcalan et de ses codétenus nous inspire beaucoup de craintes quant à la réalité des rumeurs. En l’état actuel, il est impossible de vérifier ou d’infirmer toute affirmation concernant son bien-être. Cela signifie que tout préjudice intentionnel qui lui serait infligé passera également inaperçu.

Le silence des organisations et institutions internationales est retentissant. Le Conseil de l’Europe semble incapable de donner suite aux recommandations formulées par le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT). Le Comité des ministres ne parvient pas à faire appliquer les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme, et l’ONU se contente de regarder la Turquie fouler aux pieds les accords et conventions internationaux.

Nous ne demandons pas un traitement spécial pour les prisonniers de l’île d’İmralı ; au contraire, nous demandons que ce traitement spécial prenne fin.

Nous avons attiré l’attention sur ces questions à de nombreuses reprises. Le système d’isolement de la prison de l’île d’İmralı est manifestement contraire au droit national et international, et en violation des accords et conventions sur les droits de l’homme. L’ensemble du complexe pénitentiaire d’İmralı doit être démantelé. Toutes les personnes impliquées dans le maintien de l’isolement complet de la prison de l’île d’İmralı agissent illégalement et s’engagent dans une violation continue des droits de l’homme.

La seule façon de mettre fin aux spéculations sur le bien-être des personnes emprisonnées et d’exclure toute possibilité que ces rumeurs deviennent réalité, est de rendre la prison de l’île d’İmralı transparente. 

Nous exigeons la fin immédiate de l’isolement total. 

Ouvrez les portes de la prison de l’île d’İmralı !

Nous appelons une fois de plus tout le monde à :

– faire pression sur les institutions internationales auxquelles la Turquie est partie, à savoir le Conseil de l’Europe et les Nations Unies, ainsi que tous les autres organes politiques et de défense des droits de l’homme.

– faire pression sur vos représentants locaux pour exiger la fin de l’isolement.

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