Craignant sa propre chute, la coalition islamo-fasciste au pouvoir en Turquie tente de faire interdire le Parti démocratique des Peuples (HDP) qui représente une troisième voie et un espoir pour les peuples. Le HDP est ainsi sous le coup d’une procédure de dissolution basée sur des accusations factices. L’alliance formée par l’AKP (Parti de la Justice et du Développement) et le MHP (Parti d’Action nationaliste) a transformé la Turquie en une prison ouverte. Tous les opposants, toutes celles et ceux qui osent exprimer des opinions différentes de celles admises par le régime turc sont réduits au silence par la répression, la violence et les massacres. Pour ce faire, l’Etat turc utilise les méthodes les plus dictatoriales et les plus abjectes, foulant aux pieds le droit et la morale.
Des milliers de membres du HDP emprisonnés
Plus de 10 000 membres du HDP ont été arrêtés jusqu’à présent, dont de nombreux dirigeants et élus nationaux et locaux. 125 678 personnes ont été licenciées par décret à travers le pays ; 6 432 femmes sont mortes à la suite de violences masculines et 1 532 personnes ont été la cible d’exécutions extrajudiciaires. 15 agences de presse, 20 chaînes de télévision, 25 stations de radio, 70 journaux, 20 magazines et 29 maisons d’édition ont été interdits. 1767 clubs, fondations, syndicats et associations ont été fermés. Au total, 822 universitaires ont été poursuivis pour avoir signé un « Appel à la Paix ». 456 275 personnes ont fait l’objet d’une enquête pour « appartenance à une organisation terroriste armée ». 294 000 personnes sont en détention provisoire ou en réclusion dans 355 établissements pénitentiaires. Parmi elles, se trouvent 11 000 femmes et 3 100 mineurs. 780 enfants sont détenus dans des prisons avec leur mère. Selon un rapport publié le 20 janvier 2020, 197 journalistes, correspondants et rédacteurs ont été détenus en 2019. 8 803 enquêtes ont été lancées concernant des commentaires sur les réseaux sociaux, et 831 personnes ont été arrêtées pour ces mêmes faits. Selon un rapport de la Fédération pour la liberté d’expression (IFOD), rien qu’en octobre 2019, l’accès à 36 216 sites web a été bloqué.
Malgré toute la répression, les violences et les arrestations, le HDP reste la voix de tous ceux qui sont marginalisés et réprimés par le gouvernement, la seule voix à ne pas avoir capitulé face au fascisme. C’est pourquoi l’alliance islamo-nationaliste turque veut interdire le HDP et le réduire au silence. Le régime veut priver la société de ses pionniers et perpétuer son fascisme. Les massacres racistes de Konya et d’Izmir ont clairement démontré que le gouvernement turc est prêt à utiliser les méthodes les plus sales dans les politiques dirigées contre le HDP et contre les Kurdes.
Défendre le HDP, c’est défendre la démocratie
Le HDP est attaqué parce qu’il est la voix et le parti de celles et ceux qui veulent l’égalité et la liberté. Toute personne au Kurdistan et en Turquie risque de subir l’oppression du régime en raison de ses croyances, de ses préférences, de ses opinions politiques ou de son mode de vie.
Défendre le HDP, c’est défendre la liberté et la démocratie. Par conséquent, chacun doit élever la voix de la démocratie contre le fascisme et être solidaire du HDP.
Le CDK-F appelle toutes les personnes, organisations et partis attachés à la démocratie et aux libertés à soutenir le HDP contre la répression et les menaces de dissolution.
Nous appelons la France et l’Union européenne à faire pression sur le régime d’Erdogan pour empêcher la dissolution d’une des rares forces démocratiques qui existe encore en Turquie.