Depuis Sykes-Picot, les Kurdes sont les victimes collatérales d’une politique de division

La mort de 27 personnes, toutes kurdes vraisemblablement, naufragées dans la Manche le 24 novembre, alors qu’elles tentaient de rejoindre la Grande Bretagne, est une tragédie qui nous remplit d’horreur.

La mort de 27 personnes, toutes kurdes vraisemblablement, naufragées dans la Manche le 24 novembre, alors qu’elles tentaient de rejoindre la Grande Bretagne, est une tragédie qui nous remplit d’horreur. 

Le bilan douloureux de ce naufrage est principalement la conséquence d’une politique de guerre dont les Kurdes sont victimes depuis plusieurs décennies. 

Le déni par la Turquie, la Syrie et l’Iran du droit à l’auto-détermination du peuple kurde est indéniablement une autre cause de l’exil des Kurdes. 

Il est également douloureux et tragique de constater que les personnes ayant péri dans le naufrage sont originaires du Sud du Kurdistan (Kurdistan irakien), région autonome controlée par les Kurdes.

La corruption massive, les arrestations arbitraires d’opposants, la répression, le règne de deux tribus dans l’ensemble de la région et la carence de politique sociale, économique et culturelle du Gouvernement régional du Kurdistan (KRG) provoquent de grandes vagues de migration depuis cette région.

La défiance des Kurdes envers le KRG a été constatée, tant dans les taux d’abstention records aux élections législatives, que dans l’exode massif vers l’Europe via la Biélorussie. 

Au mépris des droits humains les plus fondamentaux, les puissances occidentales, notamment la France, préfèrent rester silencieuses pour leurs intérêts économiques et géostratégiques. 

Ce même silence qui a tant renforcé Erdogan depuis plusieurs années, encourage aujourd’hui le KRG dans sa dérive autoritaire. 

La tragédie que vivent les Kurdes depuis les accords Sykes-Picot de 1916 a franchi un nouveau cap. Aujourd’hui, en 2021, le Kurdes en subissent encore les conséquences meurtrières, dans la Manche, entre les deux pays signataires de ces accords.

C’est pourquoi, nous rappelons à nouveau à la France la nécessité urgente et impérieuse d’élaborer une vraie politique kurde visant à résoudre la question kurde d’une manière pacifique, équilibrée et inclusive. 

En dernier lieu, nous appelons également les autorités à faire le nécessaire pour démanteler les réseaux de passeurs coupables du naufrage de ces gens morts à la recherche d’un monde meilleur. 

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