Grèves de la faim illimitées contre l’isolement continu d’Ocalan

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Le leader kurde Abdullah Ocalan a été enlevé et remis à la Turquie en février 1999, dans le cadre d’une opération menée conjointement par les services de renseignement américains, britanniques, israéliens, allemands, russes et grecs. Depuis, il est détenu à l’isolement sur l’île-prison d’Imrali. 

Les Etats-Unis et l’Union européenne sont responsables, tout autant que la Turquie, de l’emprisonnement d’Abdullah Ocalan et de la torture qu’il subit au quotidien. 

En tant que leader du mouvement de libération kurde, Ocalan n’est pas un prisonnier ordinaire. C’est lui qui a initié les différents processus de paix entre la Turquie et le PKK. De 2008 à 2015, il a mené directement les négociations avec le gouvernement turc. Parallèlement, des réunions ont eu lieu à Oslo entre des responsables turcs et des représentants du mouvement kurde en Europe, sous la supervision de certains États membres de l’Union européenne. Au cours de ce processus, le conflit a atteint son niveau le plus bas et le nombre de morts a considérablement baissé.

Cependant, en 2015, le gouvernement turc a mis fin unilatéralement au processus, avant de lancer une guerre totale contre la population kurde. Il a simultanément accru les pressions sur Ocalan. Dès avril 2015, toutes les rencontres avec Ocalan ont cessé. Alors que ses avocats étaient déjà interdits de visite depuis 2011, les membres de sa famille n’ont pu le voir qu’à une reprise, en septembre 2016. 

Depuis, on n’a plus aucune nouvelle du leader kurde. Il est détenu dans un isolement total.

Cette situation d’isolement total constitue une violation de la Convention des Nations Unies contre la torture que la Turquie à ratifiée en 1988. Elle est par ailleurs contraire à la Convention européenne des Droits de l’Homme (CEDH) ratifiée par la Turquie en 1954.

Le Conseil de l’Europe, dont la Turquie est membre fondateur, est chargé de surveiller le respect de la CEDH. Par ailleurs, le Comité pour la Prévention de la Torture (CPT) qui est un organe du Conseil de l’Europe a pour mission de protéger les personnes privées de liberté contre la torture et les mauvais traitements. A ce titre, le CPT examine les conditions de détention par le moyen de visites dans les prisons et autres lieux de détention. 

Cependant, malgré les nombreuses demandes de la famille et des avocats d’Ocalan, ni le l’Union européenne (UE), ni le Conseil de l’Europe, ni le CPT n’ont pris de mesures sérieuses pour contraindre la Turquie à mettre fin à l’isolement. De plus, la CEDH a rejeté les requêtes des avocats d’Ocalan.

Pour rompre le silence de l’UE, du Conseil de l’Europe et du CPT, la famille d’Ocalan, ses avocats, ainsi que les organisations kurdes au Kurdistan, en Turquie et en Europe, ont appelé à une grève de la faim illimitée. 

Des députés kurdes et plus de 10 000 prisonniers politiques dans les prisons turques ont déjà répondu à cet appel. 

La diaspora kurde en Europe refuse de se taire face à l’isolement et à la torture imposés au leader du mouvement de libération kurde. Le 6 décembre 2018, dans toute l’Europe, commencent des grèves de la faim pour briser l’isolement. Nous appelons tout-e-s les tenant-e-s de la démocratie à nous soutenir dans cette lutte contre le fascisme !

BRISONS L’ISOLEMENT IMPOSE A OCALAN !

RENVERSONS LE FASCISME !

LIBERONS LE lURDISTAN !

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