[vc_row][vc_column][vc_column_text]Le déni du droit du peuple kurde à l’autodétermination a conduit Abdullah Öcalan à un questionnement radical. Prenant conscience des dimensions nationales, régionales et mondiales de la question kurde, il s’est engagé dans un autre chemin pour la liberté de son peuple. Ainsi, la liberté d’Öcalan est primordiale pour qu’il puisse jouer son rôle et pour que la question kurde soit résolue démocratiquement.
La lutte pour la liberté menée sous l’égide d’Öcalan a donné lieu à une résurrection de l’identité kurde après des décennies d’assimilation et de persécution par l’État turc. Grâce au leadership d’Öcalan, les Kurdes ont acquis confiance en eux-mêmes et se sont organisés à tous les niveaux de la vie. Le mouvement kurde a inspiré les Kurdes de toute la Turquie, d’Irak, de Syrie, d’Iran et de la diaspora. Öcalan est devenu le leader du peuple kurde. Sa foi persistante et sa contribution à la lutte des femmes ont conduit à la mobilisation de l’un des plus grands mouvements de femmes au monde.
L’État turc a commis toutes sortes de crimes et de violations des droits humains dans le but d’écraser le mouvement de libération kurde et d’éliminer l’identité kurde. Incapable de briser la lutte du peuple kurde, il a fait appel à l’OTAN, dont il est membre. Avec l’aide de l’OTAN, le régime d’Erdogan poursuit la politique centenaire de la Turquie visant à faire taire le peuple kurde en éliminant ses dirigeants. La cible est aujourd’hui le dirigeant kurde Abdullah Öcalan détenu en isolement sur l’île-prison d’Imrali depuis 23 ans.
En octobre 1998, Abdullah Öcalan a quitté Damas pour venir en Europe afin d’y trouver des soutiens pour la résolution pacifique de la question kurde. Aucun pays européen ne lui ayant accordé l’asile, il a été contraint de quitter l’Europe. Après un périple de plusieurs semaines, le leader kurde a été enlevé au Kenya le 15 février 1999 dans le cadre d’un complot international et envoyé dans la prison de haute sécurité de l’île d’Imrali en Turquie. Depuis 23 ans, il est détenu en isolement, privé de tout moyen de communication avec l’extérieur. Rien qu’en 2021, sa famille et ses avocats ont déposé 226 demandes de visite. Toutes ont été rejetées. Le « régime d’Imrali » est un système arbitraire. Les conditions de détention d’Öcalan sont contraires à toutes les normes tant internes qu’internationales.
Le Conseil de l’Europe dont la Turquie est membre et son Comité pour la prévention de la torture (CPT) sont responsables de la situation d’Öcalan. Le Conseil de l’Europe n’a pris aucune mesure sérieuse pour faire respecter le droit international en matière de détention, laissant Öcalan face à l’arbitraire du régime turc.
À l’approche du 23e anniversaire de la conspiration internationale du 15 février, nous demandons la fin des politiques d’isolement et exigeons la libération immédiate d’Öcalan.
Nous appelons toutes les personnes, organisations associatives, syndicales et politiques à la solidarité avec Öcalan et le peuple kurde. Nous les invitons à contacter le CPT et le Conseil de l’Europe pour soutenir les demandes ci-dessous :
– Abdullah Öcalan et les autres prisonniers d’Imrali doivent immédiatement être autorisés à communiquer avec leurs avocats et leurs proches, et les mesures d’isolement doivent être levées.
– La Cour européenne des droits de l’homme, le Conseil de l’Europe et l’ONU doivent sanctionner la Turquie, car le régime de détention actuel pratiqué par l’État turc est contraire à l’ensemble de règles minima pour le traitement des détenus des Nations unies (Règles Nelson Mandela).
– Le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe doit faire pression sur la Turquie et entreprendre des démarches politiques concernant la liberté d’Abdullah Öcalan.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]