Les Kurdes traqués en France par des sbires d’Erdogan au sein de la police française

Dimanche 1er décembre, un bénévole du Centre démocratique du Kurdistan de Paris (CDK-Paris), une association membre de notre réseau, a fait l’objet d’un contrôle d’identité alors qu’il sortait du métro, à Gare de l’Est. 

Lors du contrôle, un des trois policiers, remarquant sur le document d’identité présenté par l’intéressé que celui-ci était né dans la ville kurde de Mardin, se met à lui parler en turc et lui demande s’il a des liens avec « les terroristes kurdes ». 

Choqué, le jeune homme lui répond en français qu’il n’a pas le droit de lui poser ce genre de questions et lui demande s’il fait partie de la police française ou bien de la police d’Erdogan. Comme pour se défendre, l’autre rétorque qu’il n’est pas pro-Erdogan, mais Kémaliste. 

Le jeune kurde qui refuse de parler plus longtemps avec le policier turc se tourne vers les deux autres pour dénoncer ce comportement. Cependant, ces derniers tentent de minimiser les faits et prennent en photo le document d’identité de l’intéressé.  

Cet incident nous démontre encore une fois l’exportation en France de la répression exercée par le régime d’Erdogan à l’encontre des Kurdes. Il soulève plusieurs questions préoccupantes:

  • Comment une personne se revendiquant d’un courant nationaliste turc peut-elle exercer dans la police française et traquer ainsi les membres de la communauté kurde sur le sol français ? 
  • Pour quelle raison la police a pris en photo le document d’identité de l’intéressé? Comment être sûr que ses données d’identité ne seront pas communiquées à la Turquie via son autorité diplomatique en France?  
  • Quelles garanties pouvons-nous avoir quant à la sécurité de cette personne, en France et en Turquie ? 

A l’approche de la date anniversaire de l’assassinat des militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez exécutées le 9 janvier 2013, en plein cœur de Paris, par un agent des services de renseignement turcs (MIT), crime que la France n’a toujours pas jugé, le CDK-F exprime sa profonde indignation et son inquiétude face à l’incident vécu par le bénévole du CDK-Paris. Nous assurons à celui-ci notre entier soutien moral et nous tenons à ses côtés dans les démarches qu’il entend entreprendre pour porter plainte et signaler ce problème grave aux autorités françaises. 

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