Le 21 mars dernier, jour du Newroz, nouvel an kurde, nous avons organisé, pour la troisième année consécutive, une réception à l’hôtel Lutetia pour célébrer ce jour du renouveau.
La soirée, haute en couleurs et en diversité, a rassemblé de nombreuses personnalités, notamment des représentants de divers partis politiques, des parlementaires de différentes tendances, des élus locaux, des journalistes et des représentants de la société civile.
Parmi nos invités d’honneur, figurait M. Nuri Mahmoud, commandant des YPG (Unités de Protection du Peuple) venu du Rojava pour cette occasion.
Le dîner a été agrémenté par une succession de messages et de discours marqués par des appels à l’unité des Kurdes et à la solidarité avec un peuple porteur d’un projet démocratique dans une région en proie aux dictatures et aux régimes fondamentalistes.
Les convives ont été accueillis par un mot de bienvenue des coprésidents du CDK-F, Mme Melihan Akdogan et M. Sahin Polat.
Cette petite introduction a été suivie par la lecture d’un message de M. François Hollande, ancien Président de la République, dont voici la teneur:
Chers amis du Conseil démocratique kurde en France,
J’avais prévu de partager le Newroz avec vous. Les contraintes de mon agenda m’ont amené à y renoncer, à mon grand regret.
Permettez-moi donc de vous écrire ce que j’aurais aimé vous dire : je sais que le peuple kurde lorsqu’il fête le Newroz, ne fête pas seulement la nouvelle année, li réaffirme surtout son refus de l’oppression et son goût de la liberté.
Il fait montre, pour défendre ses valeurs primordiales, d’un courage extraordinaire qui doit nous inspirer ici et maintenant.
Chers amis, je vous souhaite une nouvelle année plus douce et plus légère que celles qui l’ont précédée.
Soyez assurés que nous sommes très nombreux à vos côtés.
Puis, M. Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l’Éducation nationale, nous a fait l’honneur de prononcer le discours d’inauguration de cette troisième édition de la réception du Newroz.
Relatant sa visite récente au Rojava, M. Blanquer a insisté sur l’importance du Kurdistan en tant que symbole et cause fondamentale, non seulement au Moyen-Orient, mais aussi dans le monde. Il a souligné que le Kurdistan incarnait des valeurs humanistes universelles, telles que le respect de l’autre et la diversité, qui transcendent les différences religieuses.
“Là-bas, a-t-il dit, faisant référence au Rojava, l’humanisme, ce n’est pas de se tromper de victime, ce n’est pas de renverser l’ordre des valeurs. Parce que là-bas, on a eu à se battre contre Daesh, et l’on sait le prix du sang quand il faut se battre contre l’islamisme fondamentaliste qui est le plus grand fléau de notre époque. Là-bas, l’humanisme se traduit par un sens de l’hospitalité, par un sens de la diversité.”
M. Blanquer a exprimé son admiration pour le Rojava où il a dit avoir constaté une société résiliante et démocratique, caractérisée par l’égalité des sexes et le sens de l’hospitalité, ce malgré les défis tels que les bombardements turcs, l’hostilité iranienne et la précarité, autant d’épreuves qui font du Kurdistan “l’épicentre des grands problèmes de notre époque”.
Et d’ajouter: “Quand je vois aujourd’hui ce qu’est l’Arménie, quand je vois les menaces qu’il y a sur l’Arménie, quand je vois aujourd’hui ce qu’est le Rojava ou même l’ensemble des territoires kurdes dans les quatre pays concernés, quand je vois ce qui se passe en Israël et en Palestine, je me dis qu’aujourd’hui, nous avons besoin de penser l’ordre futur en unissant ces forces démocratiques.”
L’ancien ministre de l’éducation a achevé son discours par des paroles fortes : “Le Kurdistan, et tout particulièrement le Kurdistan syrien aujourd’hui, nous montre une voie. Il nous montre d’abord la voie de la résistance, une résistance qui peut être un levier pour le futur”, a-t-il déclaré, appelant à soutenir “ceux qui se battent pour la liberté, qui ont réussi à vaincre Daesh, quand Daesh nous attaquait directement, ceux qui aujourd’hui assument cette conflictualité si difficile dans cette partie du monde si pleine de guerres.” Et de conclure: Soyons avec eux aujourd’hui pour dire notre solidarité et sachons discerner ceux qui portent les forces de mort et ceux qui portent les forces de vie.”
M. Zübeyir Aydar, représentant du Congrès national du Kurdistan (KNK), était venu de Bruxelles pour l’occasion. Il a commencé son discours en souhaitant un joyeux Newroz aux convives. “J’espère que ce Newroz ouvrira la voie à la démocratie, la paix et la liberté”, a-t-il déclaré.
M. Aydar a rappelé l’amitié profonde et de longue date qui lie les Kurdes et les Français, deux peuples qui partagent les mêmes valeurs. Et de souligner que cette amitié s’était renforcée avec la lutte commune menée contre Daesh depuis 10 ans. “Face à ces forces sanguinaires, a-t-il dit, nous avons combattu avec nos alliés français sur le même front et, ensemble, nous avons gagné cette bataille.” Remerciant tous les amis français qui avaient contribué à entretenir cette amitié, M. Aydar a fait le voeu que cette relation amicale perdure et se renforce à l’avenir.
Se penchant sur la situation actuelle dans la région du Kurdistan, M. Aydar s’est dit inquiet face aux projets d’invasion militaire du régime d’Erdogan, tant contre le Kurdistan irakien que contre le Rojava. Rappelant que ce même régime avait soutenu Daesh, le représentant kurde a appelé la France et les Français à prendre position et agir contre ces opérations projetées pour le mois d’avril.
Pour finir, M. Aydar a évoqué les conditions de détention des quelque 10.000 prisonniers politiques kurdes dans les geôles turques et iraniennes, insistant sur l’isolement absolu imposé au leader kurde Abdullah Öcalan et à ses codétenus sur l’île-prison d’Imrali: “Depuis trois ans, nous n’avons absolument aucune nouvelle de M. Öcalan et de ses trois codétenus de l’île d’Imrali. Ni leurs familles, ni leurs avocats n’ont pu les voir ou communiquer avec eux.” Face à “cette injustice qui se déroule sous les yeux du monde”, il a appelé à soutenir la campagne internationale lancée en octobre dernier pour rompre l’isolement et demander la libération d’Öcalan.
Ensuite, ce fut au tour d’Agit Polat, porte-parole du CDK-F, de s’adresser à la salle. Après avoir salué les invités, M. Polat a souligné l’importance culturelle et historique du Newroz, “une fête qui, profondément ancrée dans les traditions du Zoroastrisme, marque l’arrivée du printemps et le début d’une nouvelle ère, une fête devenue le symbole de la culture, de l’identité et de la lutte inlassable des Kurdes pour leur liberté”.
“Le Newroz, a-t-il déclaré, est un événement unique rassemblant tous les Kurdes malgré leurs divergences politiques, comme en témoigne cette salle, où sont présents des représentants du Bakur, du Rojava, du Bashûr et du Rojhilat, c’est-à-dire de Turquie, de Syrie, d’Irak et d’Iran.”
M. Polat a poursuivi son allocution en insistant sur la nécessité pour les Kurdes de s’unir pour faire face aux énormes défis auxquels ils sont confrontés dans une région géopolitiquement complexe: “La divergence est un principe de la démocratie, mais l’union autour des intérêts nationaux en tant que peuple est également un devoir moral et politique que tous les Kurdes doivent défendre malgré leurs différences. Nous appelons cette convergence l’unité nationale. Dans ces moments difficiles, les Kurdes ont plus que jamais besoin d’établir leur unité.”
À cet égard, il a critiqué la collaboration du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) avec la Turquie, une alliance qui “représente une menace existentielle pour les intérêts stratégiques des Kurdes, mais également pour ceux de la France et de l’Occident”. En conséquence, il a appelé les dirigeants du PDK à “rejoindre les rangs de leur peuple” et demandé à la France de soutenir l’unité des Kurdes qui sont porteurs d’un “projet démocratique, écologique et laïque, basé sur la liberté des femmes et le vivre ensemble”.
M. Polat a dénoncé par ailleurs les ambitions expansionnistes de la Turquie au Moyen-Orient, en Afrique et dans la région du Caucase: “La Turquie a toujours été une source de déstabilisation au Moyen-Orient, mais aussi dans le reste du monde. Agissant comme un enfant gâté au sein de l’OTAN, tout en la trahissant, elle flirte avec l’Organisation de coopération de Shanghai, collabore stratégiquement avec la Russie, coopère avec des organisations djihadistes telles que Daesh et Al-Nosra, et considère le Hamas comme un groupe de combattants de la liberté. Elle occupe de nombreux territoires dans des pays voisins, comme la Syrie, l’Irak et Chypre, et envisage de nouvelles invasions pour élargir ses frontières. Elle profère presque quotidiennement des menaces contre de nombreux pays occidentaux, tels que les États-Unis, la Grèce, l’Arménie, et notre pays, la France. Cependant, elle n’a jamais menacé ou déstabilisé ses alliés de l’Est, bien réels ceux-là, tels que la Russie ou la Chine.”
“La Turquie, a-t-il averti, n’est pas un allié de la France, ni de l’Occident en général. Elle aspire à créer un nouvel empire ottoman, plus vaste que l’ancien. Cette ambition n’est pas un simple désir ; elle est ancrée dans la doctrine de l’État turc.” Et de souligner les risques de déstabilisation que cela représente pour la France et l’Europe.
Alertant sur une nouvelle opération d’invasion planifiée par la Turquie au Kurdistan Irakien, le représentant du CDK-F a souligné que les prétextes sécuritaires avancés par la Turquie, à savoir la lutte contre le PKK, cachaient des visées expansionnistes: “En réalité, elle veut étendre son occupation actuelle au Kurdistan irakien pour contrôler la nouvelle route commerciale Inde-Moyen-Orient-Europe”, un projet auquel la présence du PKK dans la région fait obstacle.
M. Polat s’est penché également sur la situation des Kurdes en Turquie où des élections municipales cruciales sont prévues le 31 mars. Rappelant que les Kurdes avaient été par deux fois dépouillés de leurs municipalités par le régime d’Erdoğan, il a souligné que cela n’empêcherait pas le parti DEM (nouvelle appellation du HDP) de remporter un nombre significatif de municipalités lors de ces nouvelles élections.
Avant de conclure son discours, M. Polat a évoqué la situation d’Abdullah Öcalan, le leader kurde détenu sur l’île-prison d’Imrali depuis 25 ans et dont on est sans nouvelles depuis trois ans. “La libération d’Öcalan et le retrait du PKK de la liste des organisations terroristes, a-t-il déclaré, sont essentiels pour une solution politique à la question kurde. Le décès d’Öcalan en détention entraînerait une rupture totale des relations turco-kurdes et plongerait le pays dans une guerre civile. Il est de notre responsabilité collective d’agir avec sagesse et responsabilité pour éviter le pire.”
Il a conclu son discours par un appel solennel à la France: “Nous demandons à la diplomatie française, qui a longtemps négligé les Kurdes de Turquie face au régime liberticide d’Ankara, de s’engager dans ce dossier afin de contribuer à la résolution de la question kurde par des moyens politiques et pacifiques. Notre appel est à la fois un cri d’alerte et un message d’espoir. Il est temps pour la communauté internationale, et en particulier pour la France, de reconnaître et de soutenir la juste cause kurde. La paix durable, la démocratie et le respect des droits humains dans cette région ne peuvent être atteints sans une résolution juste et équitable de la question kurde. Nous sommes déterminés à poursuivre notre lutte pour la justice, la dignité et la liberté, et nous espérons que vous vous joindrez à nous dans cet effort essentiel pour la stabilité et la paix dans la région et au-delà.”
M. Nuri Mahmoud, commandant des YPG, a ensuite pris la parole. Il a parlé de l’importance du Rojava comme porteur d’un projet démocratique et inclusif, malgré les menaces extérieures qui pèsent sur la région.
Il a souligné que, malgré les défis auxquels il fait face, le Rojava offre une perspective de résolution des conflits et de cohabitation pacifique entre les différentes composantes de la société.
M. Mahmoud a pointé du doigt les régimes en place, en particulier la Turquie et le régime islamique iranien. “Ce sont des fabriques d’organisations terroristes ou de groupes qui sèment la haine, a-t-il dit. Ces deux régimes ne laisseront jamais la Syrie résoudre paisiblement ses problèmes. Ils vont toujours chercher à s’ingérer en Syrie pour assouvir leurs ambitions géopolitiques. C’est pourquoi, ils tentent de diviser la société et de détruire notre projet démocratique.”
M. Mahmoud a mis en lumière le rôle néfaste de ces puissances, qui non seulement ont contribué à l’émergence de Daesh dans la région, mais qui continuent aujourd’hui à déstabiliser la société afin d’affaiblir les forces démocratiques. Il a souligné également l’utilisation par ces États de leurs relations avec l’Occident pour asseoir leur domination dans la région et maintenir celle-ci dans l’instabilité.
Le commandant des YPG a plaidé ainsi pour un soutien accru de la part de l’Europe et de la communauté internationale en faveur des forces démocratiques du nord et de l’est de la Syrie. Il a insisté sur la nécessité pour l’Occident de reconnaître et de soutenir ces forces qui proposent un modèle démocratique alternatif, “en opposition aux projets djihadistes et terroristes”.
“Il y a dans cette région de grandes dynamiques sociales qui aspirent à la démocratie. Les ignorer reviendrait à laisser le champ libre aux dictateurs et aux groupes djihadistes”, a-t-il mis en garde. Et de souligner que le Rojava représente une opportunité pour l’Europe de contribuer à un changement positif dans la région du Moyen-Orient.
La soirée a été clôturée par Mme Sarah Tanzilli, députée du Rhône et coprésidente du groupe d’étude kurde à l’Assemblée nationale. Pour ne pas vous faire perdre un seul mot de ce discours qui “part du coeur”, nous le partageons ci-dessous en intégralité:
Je voudrais tout d’abord vous dire à quel point je suis heureuse et fière d’être à vos côtés ce soir pour partager le Newroz avec vous. C’est un honneur et une lourde responsabilité que de conclure les allocutions. L’avantage quand on improvise un discours, c’est qu’on part avec son coeur. Alors, du plus profond de mon coeur, je voudrais vous adresser tout mon soutien fraternel. Un soutien fraternel que je vous adresse en tant que parlementaire française, parce que je crois pouvoir dire que la République française a créé une coopération avec le peuple kurde qui s’est progressivement transformée et nouée en amitié. Un soutien fraternel que je vous adresse aussi en tant que citoyenne française porteuse de la tradition démocratique et de l’histoire de la résistance française. Un soutien fraternel enfin que je vous adresse en tant que militante de la cause arménienne et petite fille et arrière-petite fille de rescapés du génocide arménien. Vous comprendrez mon émotion ce soir et les liens tout particuliers que j’entretiens avec le peuple kurde, avec bon nombre d’entre vous.
Cette fraternité de valeurs, de combat, c’est celle qui m’anime et qui me pousse à être là avec vous. Newroz, c’est le nouvel an kurde. C’est le symbole du renouveau, de la renaissance après les jours tristes et sombres de l’hiver. Célébrer Newroz, c’est ouvrir la porte à l’espérance en des jours meilleurs. C’est aussi un symbole de résistance d’un peuple qui se bat pour sa liberté et pour sa souveraineté. Alors, dans le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, je crois que ce n’est pas juste aux Kurdes de célébrer le Newroz, mais aussi à tous les démocrates, à tous les défenseurs de la liberté, à tous les défenseurs des droits humains. Car, comme cela a été très bien dit avant moi, ne nous trompons pas, les multiples conflits qui explosent partout à travers le monde ne sont ni des conflits religieux, ni des conflits civilisationnels, ni des conflits territoriaux. Ce sont des conflits politiques qui voient s’affronter un modèle démocratique, libertaire, respectueux des droits humains à des dictatures liberticides et impérialistes.
Les Kurdes sont malheureusement au coeur d’une architecture dictatoriale et autoritaire, coincés entre l’Iran, la Syrie et surtout la Turquie. Une Turquie qui, depuis 150 ans, a toujours résolu ce qu’elle considérait comme un problème de la même manière, en tuant, en exterminant, en éradiquant. Car, mes chers amis, pourquoi ferait-elle différemment? C’est ce qu’elle a fait avec le peuple arménien et c’est ce qu’elle fait avec le peuple kurde. Non seulement, elle a réussi à poursuivre ses objectifs, mais elle n’a jamais rendu de comptes. Bien au contraire, ce monstre qui menace le peuple kurde, qui menace le peuple arménien, qui menace les peuples démocratiques, qui menace l’Europe, nous l’avons laissé croître, parce que nous n’avons jamais mis de lignes rouges, parce que nous n’avons jamais exigé de sa part de rendre des comptes, parce que nous n’avons jamais exigé justice. Pour résister face à des régimes dictatoriaux et oppressifs, je crois que ce qui fera la différence, c’est aussi notre unité, votre unité, l’unité du peuple kurde, l’unité des démocrates. Notre voix, notre voix sera d’autant plus entendue si vous montrez, si nous montrons un front uni. Il ne devrait y avoir aucune frontière entre les démocrates et les démocraties. Et soyez certains de tout mon soutien, de toute ma détermination pour défendre cette approche. Car, j’en suis profondément convaincue, c’est la condition sine qua non à notre victoire.
Le second message que je suis venue vous adresser, c’est mon admiration profonde vis-à-vis du modèle que vous avez réussi à mettre en place. Votre proposition d’organisation politique est tout bonnement incroyable, d’autant plus au regard du contexte dans lequel elle est mise en place. Dans un océan de dictatures, vous avez réussi à créer un modèle qui donne une place à toutes les minorités, qui donne une place à égalité aux hommes et aux femmes. C’est à ce moment-là que je voudrais, non pas que vous m’applaudissiez moi, mais que vous vous applaudissiez vous-mêmes, pour ce que vous avez réussi à faire, parce que c’est vraiment admirable. Et je crois qu’on a besoin de le dire au monde, et je crois que vous avez besoin d’être conscients de la force et du courage que vous avez pu avoir pour développer un projet comme celui-ci dans le contexte dans lequel vous l’avez fait. Ma conviction, c’est que c’est ce modèle et lui seul qui permettra de construire une paix juste et une paix durable dans un Moyen-Orient qui n’a connu que le chaos et la guerre depuis 150 ans. Cet ancrage démocratique profond, cette capacité à inclure toute la société dans sa diversité, ce rapport égalitaire entre les hommes et les femmes, non seulement nous parle énormément, mais je suis sûre, est effectivement le seul chemin vers la paix.
Justice, unité, démocratie et inclusivité, voici les clés, je crois, de la victoire contre les dictatures. Alors, le combat va être long mes amis, mais il n’y a pas d’autres choix que notre victoire. En ce jour de Newroz, je veux conclure en vous disant que nous arriverons nous aussi à mettre derrière nous ces jours sombres que nous sommes en train de vivre. Et j’espère que vous repartirez toutes et tous avec dans votre coeur l’espérance et la combativité pour des jours meilleurs.