Le Parti socialiste dénonce vigoureusement la suspension le 19 août 2019, des maires de Diyarbakir, Mardin et Van, municipalités situées dans le sud-est de la Turquie à majorité kurde.
Démocratiquement élus le 31 mars au nom du Parti démocratique des peuples (HDP), ils ont été remplacés arbitrairement par des gouverneurs nommés par l’État. En parallèle, 418 personnes, essentiellement des conseillers et employés municipaux, ont été arrêtées dans 29 provinces, toujours au nom de la lutte contre le terrorisme.
Le Parti socialiste condamne ce nouveau coup porté à la démocratie et réitère ses vives préoccupations face à l’acharnement du pouvoir contre toute opposition démocratique, et en particulier contre le HDP. Depuis trois ans, une centaine de maires ont ainsi été remplacés par des gouverneurs fidèles à Ankara – une douzaine de maires issus du HDP et les deux vice-présidents de ce parti sont toujours incarcérés.
Le Parti socialiste réaffirme que la lutte contre le terrorisme ne justifie ni ces atteintes à la démocratie ni l’oppression du peuple kurde, en rien concerné. La situation appelle une condamnation forte de la France et de l’Union européenne.
Jean-Marc Germain
Secrétaire national aux relations internationales du Parti Socialiste